À Montpellier, les chauffeurs VTC font entendre leur voix face à des revenus en chute libre, suscitant des inquiétudes croissantes.
Mobilisation des Chauffeurs VTC
Ce mardi, une cinquantaine de chauffeurs VTC ont organisé une manifestation dans Montpellier, signalée par une opération escargot entre le Zénith et l’hôtel de ville. Les participants se sont mobilisés contre les commissions abusives de certaines plateformes de mise en relation, comme Uber et Bolt, qui amputent une part considérable de leurs revenus. Les chauffeurs dénoncent également l’impossibilité de stationner en centre-ville, aggravant leur précarité professionnelle.
Les Revendications des Chauffeurs
Les manifestants réclament un numerus clausus pour limiter le nombre de chauffeurs VTC à Montpellier, où 500 professionnels circulent déjà dans la ville. Ils considèrent que la saturation du marché et les charges financières, telles que des commissions pouvant atteindre 45%, mettent en péril leur activité. « Nous faisons en moyenne 80 heures de connexion par semaine pour seulement 100€ de revenus bruts par jour », exprime Karim, porte-parole de la fédération FO des VTC.
Conditions de Travail Difficiles
En plus des difficultés financières, les chauffeurs évoquent des conditions de travail de plus en plus éprouvantes. Le manque de stationnements en centre-ville leur complique la tâche, surtout lorsqu’ils doivent attendre des clients dans des circonstances précipitées. De plus, un grand nombre d’entre eux doivent faire face à des frais fixes lourds, comme des leasing mensuels de 1 500€, sans compter l’entretien et l’assurance de leur véhicule.
Préoccupations Sanitaires et Sociales
Les longues heures passées au volant entraînent des problèmes de santé croissants parmi les chauffeurs, notamment des douleurs dorsales et des préoccupations liées à l’obésité. Le travail nocturne, souvent associé à des clients en état d’ébriété ou vulnérables, n’est pas sans risque et souligne la nécessité d’une reconnaissance de leur profession. « Nous sommes là pour aider les gens, mais nous avons besoin de meilleures conditions pour le faire », conclut Karim.